Principes et avantages
La prothèse de resurfaçage est un implant dédié aux patients jeunes souffrant d’arthrose de hanche et ne présentant pas de signes d’ostéoporose ou de destruction importante. La technique du resurfaçage permet de ne pas couper le col du fémur et de conserver la quasi totalité de l’os de la tête fémorale. En outre le diamètre de la prothèse se rapproche du diamètre de la tête fémorale naturelle et donne donc à la hanche une excellente stabilité avec un risque quasi nul de luxation. La reprise de sports d’impact élevé ou d’activités physiques exigeantes est donc possible.
Ces prothèses ont un couple de frottement métal-métal, elles ont l’avantage de ne pas donner d’usure de l’implant.
Cette technique, à la philosophie séduisante, s’est heurtée à des complications majeures et des reprises précoces.
La durée de vie du resurfaçage plus faible et le taux de complication plus important que pour une prothèse conventionnelle, ont conduit les autorités de santé à restreindre drastiquement les possibilités d’implantation.
Le cadre règlementaire du resurfaçage de hanche: une nouvelle législation
Dans un arrêté daté du 2 mai 2012, revu en 2014 le ministère de la santé propose d’encadrer cette chirurgie compte-tenu de la difficulté technique d’une part et de la nécessité d’une surveillance d’autre part.
Les contre-indications au resurfaçage sont:
- âge supérieur à 50 ans
- insuffisance rénale
- allergie au chrome et au cobalt
- ostéoporose
- dysplasie sévère de la cavité acétabulaire
- femme en âge de procréer
- Les cas de polyarthrite et de nécrose de tête fémorale n’entrent plus dans le cadre de la prise en charge
Les patients opérés doivent impérativement se soumettre à un dosage sanguin annuel de métal dans le sang (Chrome, Cobalt et Titane). En cas d’anomalies un examen échographique de contrôle doit être réalisé. Dans les cas d’élévation importante du taux de métal, un changement de prothèse est nécessaire, parfois-même en l’absence de symptôme.
L’information mise à disposition sur le site vise à soutenir et non à remplacer la relation entre un patient et son médecin.