Que faut-il conseiller à un patient jeune et actif ?

Définir les indications de la chirurgie conservatrice à 35 ans (âge moyen des opérés en chirurgie conservatrice) c’est en fait comparer les résultats et le pronostic de la chirurgie conservatrice et de la prothèse à cet âge.

Les implants modernes avec des ancrages fiables dans l’os et des couples de frottements durs permettent une longévité importante de la prothèse.

Il faut en effet évaluer ce qui fait le point faible de la chirurgie conservatrice (la durée de l’arrêt de travail, la durée de la boiterie postopératoire) et son point fort que sont le faible taux de complications et la possibilité pour le patient de mener une vie sans précaution particulière car il n’a pas à craindre comme dans les prothèses les infections secondaires ni l’usure par surmenage ou bien la luxation.

Le pronostic de la dysplasie opérée une fois que s’est épuisé l’effet de la chirurgie initiale est un autre problème. En effet, au bout d’une quinzaine d’années (durée moyenne de survie de la prothèse et de la chirurgie conservatrice) la chirurgie conservatrice ou bien la prothèse de première intention peuvent s’être dégradées et il faut alors réopérer par prothèse totale.

Cette intervention va t- elle donner un meilleur résultat fonctionnel et une meilleure longévité après dégradation de chirurgie conservatrice ou après descellement de prothèse totale ?

Trois facteurs conditionnent la réussite d’une chirurgie conservatrice:

    • L’âge de l’opéré

Un âge de plus de 40 ans à l’opération étant défavorable.

    • L’arthrose

Une arthrose étant un facteur péjoratif.

    • La possibilité d’une correction anatomique complète de la déformation

S’il n’y a qu’un vice cotyloïdien, lui seul doit être corrigé mais, si le vice est cotyloïdien et fémoral, ses deux composants doivent être traités.

On peut considérer que la survie moyenne d’une prothèse, 15 ans après son implantation chez un sujet de 20 à 50 ans, est de l’ordre de 80 %.
Les interventions conservatrices donnant des résultats équivalents à ceux d’une prothèse sont celles où les trois facteurs de pronostic favorable sont retrouvés : sujet jeune, arthrose peu évoluée, correction complète de la dysplasie, dans le cas contraire la solution d’une prothèse de hanche ou un resurfaçage sera préférable.

L’information mise à disposition sur le site vise à soutenir et non à remplacer la relation entre un patient et son médecin.